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Le président russe Dimitri Medvedev a annoncé officiellement qu’il avait ordonné à son état-major d’arrêter ses opérations militaires en Géorgie. « L’agresseur a été puni », a déclaré Medvedev. L’état-major russe a annoncé que l’armée arrêterait sa progression, mais resterait sur les positions qu’elle occupe maintenant.
Accusant les forces géorgiennes de continuer à tirer en Ossétie du Sud, Moscou dit ne vouloir signer un cessez-le-feu que lorsque le côté géorgien aurait donné toutes les garanties qu’il cessera toute violence.
Bien qu’il dénie vouloir renverser le régime géorgien, le Ministère des Affaires Etrangères russe a déclaré ne pas vouloir avoir Mikhaïl Saakachvili comme interlocuteur, et M. Lavrov a refusé de s’entretenir avec lui. Le Kremlin a dans la foulée fait savoir que la situation s’améliorera si Saakachvili n’est plus au pouvoir.
Le côté géorgien a lui déclaré que les forces russes poursuivent des attaques aériennes sur des cibles civiles, malgré les déclarations du président russe. Par ailleurs, alors que les forces de la république séparatiste abkhaze a lancé une offensive sur les positions géorgiennes dans la vallée de la Kodori, un observateur aurait vu un important détachement de tanks russes se diriger dans cette direction.
Le président géorgien Mikhaïl Saakchvili, dans une adresse en public à la nation alors que la foule de Tbilissi manifestait sa joie à la nouvelle d’une fin du conflit, a déclaré que l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie sont des territoires occupés et que la guerre ne serait réellement terminée que lorsque le dernier occupant en serait parti. Lors de sa conférence de presse, il a également énuméré les opérations militaires russes qu’il dit encore être en cours, a pointé une attaque réitérée sur le pipeline BTC, a évoqué la mort d’un journaliste néerlandais lors du bombardement de Gori du 12 août au matin.
Mikhaïl Saakachvili ajoutait que la Géorgie quitterait la Communauté des Etats Indépendants, en signe de protestation face à « ceux qui veulent restaurer l’Union Soviétique ».
Le Premier Ministre géorgien Lado Gourguénidzé a quant à lui déclaré qu’il voulait plus d’évidence d’un cessez-le-feu russe et restait « prêt à tout » jusqu’à ce que Moscou ait signé un traité de paix.
Le président français Nicolas Sarkozy, présent à Moscou pour tenter une médiation de la guerre, a déclaré que le président Medvedev confirmait une bonne nouvelle, et que le cessez-le-feu devait prendre forme de manière concrète. Il a enjoint les parties à dresser un calendrier et à reprendre les positions tenues avant le début du conflit armé.
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